Marcel Amondji Oiseaux savants

8.00

OISEAUX SAVANTS ET INDIGÈNES APHASIQUES OU De l’africanisme en France comme une variété du négationnisme

Un essai sur l’histoire de l’africanisme français et ses doctrines afin de valoriser la grandeur de la France à l’époque coloniale.

 

 

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Description

Qui ne connaît le mot fameux d’André Gide : « Moins le Blanc est intelligent, plus le Noir lui paraît bête » ? Mais, pour être tout à fait conforme à la réalité qu’il soupçonnait sans vraiment la saisir, Gide aurait dû dire : « Quelque intelligent que soit le Français appartenant en conscience à la catégorie des « adultes blancs civilisés » (…), il ne sait dire que des bêtises lorsqu’il parle de l’Afrique ou des Africains ». Et il aurait pu illustrer cet aphorisme par ces deux observations notées le même jour dans son propre Journal :

« Par extraordinaire, et pour la première fois dans ce pays, j’entends un vrai chant d’oiseau. Les nombreux oiseaux que l’on rencontre ici n’ont que des sifflements, roucoulement, cris, garrulement, mais toujours très courts et stéréotypés, analogues à ceux du ramier, du coucou. Je songe aux merles, aux grives, aux rouges-gorges de Normandie ! C’est à se de mander si l’évolution de l’homme, si sa culture n’a pas entraîné la faune à sa suite, et si l’art du chant ne s’est pas développé chez les oiseaux de nos pays par une sorte de contagion (…) ; ce qui ne me paraît pas impossible.

Sans doute nombre de ces indigènes ne parlent-ils que fort mal leur propre langue. Je veux dire : ne tirent qu’un parti très restreint des possibilités de celles-ci, tant du point de vue lexique que des très souples formes syntaxiques; n’emploient, pour un usage tout pratique, qu’un très petit nombre de mots et laissent à peu près non conjugués les verbes (pourtant très flexueux, me dit-on) dont ils usent. »

Surestimation de l’homme occidental jusque dans son environnement naturel, sous-estimation systématique de l’homme africain au point de le nier purement et simplement en tant qu’être pensant et doué de parole, tout ce qu’on a vu dans le journal d’André Gide, on le retrouve à l’identique dans maints ouvrages contemporains traitant de l’Afrique et des Africains…

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Poids 400 g