Guy CÉTOUTE

7.00

1ère Grâce

Le poète s’adresse à Euphrosyne, première des trois grâces antiques, représentant la fête et la joie. Mais elle est pour lui surtout l’archétype de la femme, source de toute inspiration littéraire.
©Electre 2021

Description

Je suis venu à l’écriture par une femme, ma seconde mère à laquelle j’écrivais assidument depuis ma prime enfance dans les années 60, jusqu’à mes années universitaires en Haiti plus de vingt plus tard. Entre-temps j’écrivais à d’autres femmes faute de pouvoir leur parler pour de vraies raisons ou pour parler de la pluie et du beau temps.

Et puis le pli m’est resté d’associer le sexe dit faible à tout : à des questions essentielles comme à des questions littéraires. Pour ce qui me concerne, je prétends qu’on écrit toujours à une femme, pour ne pas dire que toute écriture informe, suggère une présence féminine. Ou du moins pour ce qui me concerne. Je crois savoir que ce fut le cas pour le poète Pierre Jean Jouve.

En cela, je ne suis pas le seul. Ma filiation directe remonte à Louis Aragon qui a emprunté le nom d’Elsa pour parler d’autres choses, en en faisant un prétexte à écriture.Il a bâti ainsi, entre autres choses, un amour poétique, ou il a érigé une cathédrale à l’amour. On peut mentionner l’Aure de Pétrarque, ou la glorification de l’aimée en Elvire par Lamartine. Mais une femme peut en cacher une autre, de même qu’une écriture une autre. L’amour pour une femme peut conduire à l’écriture, tout comme l’amour de l’écriture peut conduire à la femme. Et vice versa. Il en va ainsi pour moi. Qu’en est-il pour vous ? En tout cas, telle est cette oeuvre dans sa formulation.

 

Parution : 12/2010

ISBN : 978-2-916121-36-9

Format (cm) : 10 x 17

Pages : 124

Informations complémentaires

Poids 102 g

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